Les offres d’énergie verte : un simple outil marketing ?
Face aux problématiques urgentes actuelles de réchauffement climatique, de plus en plus d’actions sont prises afin de ralentir l’impact global sur l’environnement. C’est dans ce contexte que la transition écologique prônée par la quasi-totalité des gouvernements a été décrétée depuis quelques années. En bonne place dans cette transition, l’énergie verte : est-ce réellement un progrès pour la planète ou un outil marketing ?
Aujourd’hui, les fournisseurs d’énergies vertes se multiplient pour répondre à une demande croissante émanant d’une population de plus en plus concernée par les enjeux climatiques. Toutefois, certaines entreprises profitent de cet élan pour proposer des énergies vertes à leurs clients alors que la réalité est tout autre. C’est ce qui s’appelle faire du « greenwashing ».
Les offres d’énergie verte : un progrès pour la planète ou est-ce simplement du greenwashing ?
Le greenwashing représente une stratégie marketing de communication d’une entreprise souhaitant développer son image écoresponsable sans pour autant l’être dans la réalité. À travers cette communication, elle fera en sorte de communiquer sur ses actions en faveur de l’environnement, mais en masquant les actions néfastes de son activité. Tout cela a pour but de pousser le client à se tourner vers ses produits « écologiques ».
Le secteur de l’énergie est un des secteurs les plus touchés par ce fléau. En effet, le greenwashing concerne principalement les secteurs aux activités les plus polluantes. Par exemple, les fournisseurs d’électricité ne cessent de promouvoir leur énergie verte tandis qu’en parallèle, ils poursuivent leurs investissements massifs dans le nucléaire plutôt que les énergies renouvelables.
Cependant, il est toutefois possible pour le consommateur d’identifier les réelles offres d’énergie verte.
Comment être certain de l’honnêteté d’un fournisseur d’énergie verte ?
D’après Greenpeace, la grande majorité des fournisseurs d’énergie vendent de l’énergie verte en mode greenwashing pour masquer les investissements massifs dans les énergies ayant un impact négatif sur l’environnement. Cela concerne principalement les gros acteurs du marché qui ne peuvent survivre uniquement avec leurs énergies vertes, car le public visé est beaucoup trop large. Malheureusement, les énergies vertes restent pour l’heure à des capacités de production beaucoup trop limitées en comparaison avec le nucléaire.
C’est pourquoi les fournisseurs réellement investis dans la production d’énergie verte restent des petits fournisseurs. Pour les identifier, Greenpeace a développé un tableau de classement informant le consommateur sur la réelle intention du fournisseur d’énergie. Ainsi, sur 24 fournisseurs d’électricité nationaux, seuls 5 fournisseurs sont réellement considérés comme verts, 5 autres sont complimentés pour leurs efforts tandis que le reste est relégué dans la catégorie du greenwashing.
Par exemple, le fournisseur Enercoop dispose d’un approvisionnement total en énergie renouvelable issu d’une collaboration avec des producteurs locaux. De plus, l’ensemble des bénéfices de l’entreprise sont réinjectés dans des projets citoyens. Le fournisseur est donc reconnu officiellement comme vert par Greenpeace.
Le fournisseur Sélia est quant à lui complimenté pour ses efforts de transition vers une activité 100 % verte. En effet, le groupe a augmenté récemment sa production d’énergie renouvelable de près de 25 % en l’espace de 2 ans. Par ailleurs, des investissements sont prévus afin d’augmenter la part de production issue de sources renouvelables à moyen terme. Greenpeace considère donc ce fournisseur comme un fournisseur d’énergie verte en devenir.
Si vous souhaitez vous fournir auprès d’un fournisseur vert, il faudra plutôt se tourner vers des petits fournisseurs capables de satisfaire la demande depuis une source d’énergie renouvelable. Pour le consommateur, la solution concrète est d’utiliser un outil qui permet de comparer les fournisseurs d’énergie, avec les détails sur le pourcentage de production d’énergie verte.
En somme, étant donné l’importance des volumes de productions nécessaires pour satisfaire leurs demandes respectives, les grands groupes ne peuvent actuellement proposer uniquement des énergies issues de sources renouvelables. Cependant, l’environnement étant au cœur du débat actuel, ils se doivent de maintenir un certain niveau de communication à cet effet. C’est pourquoi il s’agit globalement de greenwashing pour ces grands groupes.